Poème Peut+etre - 60 Poèmes sur Peut+etre


60 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : épais épaté épée épées épi épia épiai épiais épiait épias épiât épiça épiçai épiçais épiçait épiças épiçât épie épié épiée épiées épies épiés épieu épis épopée épopées épousé épuça ...


Il n'est pas un instant où près de toi couchée
Dans
la tombe ouverte d'un lit,
Je
n'évoque le jour où ton âme arrachée
Livrera
ton corps à l'oubli. [...]


Quand
ma main sur ton coeur pieusement écoute
S
'apaiser le feu du combat,
Et
que ton sang reprend paisiblement sa route,
Et
que tu respires plus bas,


Quand
, lassés de l'immense et mouvante folie
Qui
rend les esprits dévorants,
Nous
gisons, rapprochés par la langueur qui lie
Le
veilleur las et le mourant,


Je
songe qu'il serait juste, propice et tendre
D
'expirer dans ce calme instant
, soi-même, on ne peut rien sentir, rien entendre
Que
la paix de son coeur content.


Ainsi
l'on nous mettrait ensemble dans la terre,
, seule, j'eus si peur d'aller ;
La
tombe me serait un moins sombre mystère
Que
vivre seule et t'appeler.


Et
je me réjouirais d'être un repas funèbre
Et
d'héberger la mort qui se nourrit de nous,
Si
je sentais encor, dans ce lit des ténèbres,
L
'emmêlement de nos genoux...

Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Ce n'est peut-étre pas le tribut que réclame
Un
coeur profond et délicat,
Cet
amour allongé qui vient comme une lame
Frapper
la rive avec fracas.

Ne
pouvant pas comprendre et juger ce qu'on aime,
On
ne fait que doubler son coeur;
On
est comme on voudrait que l'on fût pour soi-même;
Mais
l'abondance a ses erreurs !

-
Ne livrons pas à ceux qu'un faible élan contente
L
'univers que nous possédons;
Transmettre
, en exultant, l'espace qui nous hante
Est
un fardeau autant qu'un don.

La
passion contient l'amour avec la hargne,
Et
son orage est maladroit
Peut-être
faudrait-il que parfois l'on épargne
Les
coeurs étonnés d'être étroits !

Déguisons
la fierté de nous sentir prodigues;
-
Que pèse notre orgueil du feu
Devant
la pauvreté de notre être qui brigue
La
faveur d'obtenir un peu !

Devenons
attentifs à ces âmes choisies
Que
l'on goûte à travers leurs corps
Contraignons
, en souffrant, l'altière fantaisie,
-
Aimer moins est si fort encor !

Il
n'est pas, pour nouer une divine attache,
Que
ces excès mal assainis.
-
Mais vraiment, se peut-il qu'auparavant l'on sache
Que
l'on blesse par l'infini ?
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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