Poème Madame - 7 Poèmes sur Madame
7 poèmes
Phonétique : madame maudîmes médîmes médium médiums modem modems
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeDeux taureaux combattaient à qui posséderait
Une génisse avec l'empire.
Une grenouille en soupirait.
" Qu'avez-vous ? " se mit à lui dire
Quelqu'un du peuple croassant.
" Et ! ne voyez-vous pas, dit-elle,
Que la fin de cette querelle
Sera l'exil de l'un ; que l'autre, le chassant,
Le fera renoncer aux campagnes fleuries ?
Il ne régnera plus sur l'herbe des prairies,
Viendra dans nos marais régner sur les roseaux ;
Et nous foulant aux pieds jusques au fond des eaux,
Tantôt l'une, et puis l'autre, il faudra qu'on pâtisse
Du combat qu'a causé Madame la génisse. "
Cette crainte était de bon sens.
L'un des taureaux en leur demeure
S'alla cacher à leurs dépens :
Il en écrasait vingt par heure.
Hélas ! on voit que de tout temps
Les petits ont pâti des sottises des grands.
Les Deux Taureaux et une Grenouille
Poèmes de Jean de La Fontaine
Citations de Jean de La Fontaine
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeNe forçons point notre talent,
Nous ne ferions rien avec grâce :
Jamais un lourdaud, quoi qu'il fasse,
Ne saurait passer pour galant.
Peu de gens, que le ciel chérit et gratifie,
Ont le don d'agréer infus avec la vie.
C'est un point qu'il leur faut laisser,
Et ne pas ressembler à l'âne de la fable,
Qui pour se rendre plus aimable
Et plus cher à son maître, alla le caresser.
" Comment ? disait-il en son âme,
Ce chien, parce qu'il est mignon,
Vivra de pair à compagnon
Avec Monsieur, avec Madame ;
Et j'aurai des coups de bâton ?
Que fait-il ? il donne la patte ;
Puis aussitôt il est baisé :
S'il en faut faire autant afin que l'on me flatte,
Cela n'est pas bien malaisé. "
Dans cette admirable pensée,
Voyant son maître en joie, il s'en vient lourdement,
Lève une corne toute usée,
La lui porte au menton fort amoureusement,
Non sans accompagner, pour plus grand ornement,
De son chant gracieux cette action hardie.
" Oh ! oh ! quelle caresse !et quelle mélodie !
Dit le maître aussitôt. Holà, Martin-bâton ! "
Martin-bâton accourt : l'âne change de ton.
Ainsi finit la comédie.
L' Ane et le petit Chien
Poèmes de Jean de La Fontaine
Citations de Jean de La Fontaine
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