Poème Der - 93 Poèmes sur Der


93 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : dahir dahirs dard dardé dédier dédiera dédierai dédierais dédierait dédieras dédira dédirai dédirais dédirait dédiras dédire dédora dédorai dédorais dédorait dédoras dédorât dédore dédoré dédorée dédorées dédorer dédorera dédorerai ...


Jusqu'où peut-on aimer, poursuivre, détenir ?
Quand
a-t-on épuisé la quantité des yeux ?
Quand
vient l'heure où l'esprit se vante de finir
Ce
repas renaissant, intact et captieux ?

Avoir
ne donne rien à l'appétit sans terme,
Tout
est commencement et dérisoire effort;
Quel
est ce gain léger, cette avance, ce germe,
Tant
que tu m'éblouis et que tu n'es pas mort ?

La
concluante mort cependant serait vaine,
J
'ai besoin que tu sois quand je ne vivrai plus;
Je
tremble d'emporter dans le froid de mes veines
L
'éclat mystérieux par lequel tu m'as plu...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Le hasard et les jours passent d'un pied rapide,
On
ne sait ce qui vient ni ce qui va cesser;
La
place où bat mon coeur peut soudain être aride,
La
chance est brève, hélas! et tu n'es pas pressé !

Et
tu ne te dis pas, sous les cieux monotones
tout est triste, amer, médiocre, décevant :
«
J'irai vers cette femme en ce matin d'automne,
«
J'aborderai ces yeux plus larges que le vent !

«
j'aborderai ce coeur qui n'a pas eu la crainte
«
De confier ses voeux, ses plaintes et ses pleurs.
«
Visage démuni sans réserve et sans feinte,
«
Où le trop vif amour insinuait sa peur !

«
Puisqu'elle m'a tout dit, bien qu'étant grave et fière,
«
Je pourrai demeurer simple et silencieux;
«
Et faire un don naïf, à cette âme plénière,
«
Des secrètes beautés qu'elle voit dans mes yeux;

«
Je la devine bien, et je n'ai pas eu même
«
À chercher quel était son épuisant souci:
«
Sa voix m'a tristement annoncé qu'elle m'aime,
«
Comme on dit que l'on meurt et que c'est bien ainsi !

«
Jamais le coeur puissant qui pâlit son visage
«
N'a tenté de goûter sur le mien son repos;
«
M'aimant, elle s'éloigne, et son front net et sage
«
Renferme le courage isolé des héros !

«
Puissante et délicate, usant de tendre ruse,
«
Elle va sans faiblir vers un but périlleux;
«
Malgré son pas joyeux, jamais rien ne l'amuse
«
Que le tragique espoir que l'on a d'être heureux ! »

-
Non tu ne te dis pas: j'allégerai sa peine,
Je
ne laisserai pas languir ce coeur de feu,
J
'apporterai le lot de ma tendresse humaine
À
ce doux corps surpris de ne pas être deux.

Non
tu ne te dis pas: que puis-je craindre, en somme,
Puisque
rien ne me nuit en son plaintif désir ?
Cette
compagne insigne et songeuse des hommes,
Serai-je
la seule âme à ne pas l'accueillir ?

Sur
le globe sans joie où deux races existent,
Celle
des morts, hélas! et celle des vivants,
As-tu
vraiment voulu rendre toujours plus triste
Le
coeur le plus rêveur et le moins décevant ?

Viens
, parfum! viens, chaleur! azur! air! nourriture !
Amour
, répands sur moi l'unique illusion,
Puisque
l'indifférente et moqueuse Nature
Protège
les humains pendant la passion !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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